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Une juge d’instruction a ordonné le 7 août un procès devant le tribunal correctionnel de Paris pour Michèle « Mimi » Marchand, figure de la presse people, soupçonnée d’avoir voulu soutirer de l’argent à l’animatrice de télévision Karine Le Marchand, a appris l’Agence France-Presse mercredi de source proche du dossier, confirmant une information de Mediapart.
D’après cette source, Mimi Marchand, 77 ans, qui conteste les faits, sera jugée pour extorsion pour avoir fait pression sur l’animatrice de « L’amour est dans le pré » (M6), partie civile dans ce dossier, qui lui a versé 1 600 euros pour qu’elle ne publie pas des photos de sa fille sortant de garde à vue.
Karine Le Marchand avait déposé plainte à la mi-février 2020 auprès de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) en indiquant qu’une « source » de sa connaissance avait évité de justesse la publication de photos de sa fille sortant de garde à vue contre le paiement de 3 000 euros. A l’époque, l’animatrice n’avait pas mentionné le nom de sa source, Michèle Marchand.
Les deux femmes se sont vues quelques jours plus tard lors d’un déjeuner où celle qui a aussi animé « Une ambition intime » ou « Les Maternelles » a remis 1 600 euros pour entamer le remboursement de ce « service ».
Selon la source proche du dossier, Mimi Marchand est soupçonnée d’avoir fait pression sur Karine Le Marchand, qui ne se rendait pas disponible et ne lui avait pas versé la totalité de la somme évoquée (3 000 euros) lors de leur premier échange, en lui indiquant : « Ce sera trop tard… c’est embêtant pour la petite. » En interrogatoire, Mimi Marchand a contesté toute forme de pression et a déclaré que c’était Karine Le Marchand qui avait « insisté » pour qu’elle prenne l’argent.
Les photos avaient été prises par Sébastien Valiela, paparazzi star, qui sera jugé notamment pour corruption active. Un procès a aussi été ordonné pour l’un de ses informateurs supposés, le policier Marc M., 45 ans.
En raison de liens entre les protagonistes, ce volet a été joint à un dossier emblématique, jugé par conséquent lors de ce même procès : l’enquête ouverte après la diffusion par Paris Match en février 2020 de photos et d’une vidéo montrant le Russe Piotr Pavlenski allongé à plat ventre sur le sol, les mains entravées par des menottes.
Deux jours auparavant, Piotr Pavlenski avait revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat de La République en Marche (LREM) à la Mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales, le 14 février 2020.
Marc M. et un autre policier, David O., 55 ans, sont soupçonnés d’avoir renseigné Sébastien Valiela sur l’interpellation à venir. Marc M. sera donc jugé pour faux en écriture publique pour ces faits, car il est soupçonné d’avoir falsifié un procès-verbal pour masquer le rôle-clé de Sébastien Valiela dans l’épisode.
Le Monde avec AFP
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